Le Bauhaus est détruit.
Tout ce que j'avais pu faire, tout le travail, les efforts... Détruits. Le glaviot est arrivé en pleine nuit. Couchée dans ma basilique, réveillée à l'hôpital, comme tant d'autres.
La première vague de radiation a été violente: beaucoup d'arbres ont brûlés. Nous en portons les traces encore. A moins que ce ne soit les autres choses qui nous accablent. Nous étions inconscient lorsqu'elle est arrivée, mais tous nous l'avons traversée. Et nous en paieront le prix tôt ou tard.
Il fait nuit continuellement. Beaucoup parlent de zombies, mais je n'en ai pas croisés encore. Naar m'en garde: partager leur sort pourrait être attractif.
La poussière est omniprésente, l'atmosphère en est tellement saturé que nous nous essoufflons très rapidement. Si j'avais encore quelques appareils, je suis sure que je trouverai une baisse importante d'oxygène dans l'atmosphère. Les poussières seules n'expliquent pas tout.
L'aide... L'aide ne vient pas de ceux qui disent aider. Les intérêts personnels des petits scientifiques de primaire ne concordent pas avec les intérêt du Bauhaus. Faire des tests, des échantillons, des analyses... Je connais. Mais leur aide n'est que pour eux, leur gloire, leur soit disant prestige.
Pendant que nous mourrons, nous, ici.
Il faut croire que certains ne sont pas satisfaits de la vitesse à laquelle se déroulent les évènements. Les bâtiments, déjà extrêmement fragilisés par les tremblements à répétition, sont achevés à coup de bombe. Que Naar les emporte!
Les épidémies font des ravages. Je crois que si je n'ai pas vu de zombie encore, c'est parce que j'ai presque perdu la vue. Je connais ce virus... inoffensif lorsque traité rapidement. Le seul hôpital debout s'est fait cambriolé. Aucun médicament n'est acheminé depuis l'extérieur. A vraiment croire qu'ils nous veulent morts.
Je tente désespérément de reconstruire la ville, les indispensables. J'ai pu faire une gare, grâce à du bois apporté par Ragnar. Le seul qui ait réussi à me tirer un sourire depuis le glaviot. Il m'a apporté suffisamment pour reconstruire peut-être cinq bâtiments. Des petits, mais qui tiennent. Ou qui tenaient...
La poussière commence à retomber. Les choses sérieuses vont vraiment commencer là... je crains le pire.
Je n'ai rien vu sur les autres, ni sur moi... Mais j'ai senti sur moi. Si je pouvais avoir un miroir... Mais ce serait bien trop demander pour le moment. Toucher suffira, avec la vue que j'ai je devrai m'en satisfaire. Des écailles... la joue. Peut-être les lèvres, ça gratte aussi. Juste un miroir...
La gare est détruite, nous sommes à nouveau coupés. Les épidémies reprennent. Auront-elles raison de nous?
Tremblement, à nouveau. Je vais...
Signal coupé, fin de la transmission.
Sujet: N°90 - Dr.MmeFitz - Bauhaus 
Ven 24 Avr - 0:23
