N°68- Révélé - Un peu d'Empire Brun en Confédération Libre?

L'Empire Brun est une dictature où règne la plus absolue et omniprésente des Malfaisances, oppressante.
A l'opposé, la Confédération Libre offre une terre de bienveillances, qui peut être perçue par certains esprits comme un soulagement attendu.

Est-ce ce soulagement que cherchent ceux qui composent la toute récente vague d'immigration brune en Confédération Libre? Quelles peuvent être, nous interrogerons nous rhétoriquement pour vous offrir, chères lectrices, chers lecteurs, quelques éléments de réponse, quelles peuvent être m'interrogerai-je donc, les raisons qui peuvent motiver des Bruns à demander la nationalité confédérée, dès lors que vous considèreriez ces Bruns malgré tout fidèles encore à l'idéologie Brune?

La première d'entre elles, la plus évidente, celle dont l'a priori serait Révélé comme le plus naturel à ceux et celles qui s'essayeraient à l'analyse, est l'infiltration. Comme il a déjà été dit précédemment, nombreux furent les Agents Bruns envoyés par leurs chefs, ou agissant quelques fois même de leur propre initiative, qui purent obtenir une nationalité confédérée, paradigmienne, kralandaise, ruthvène, musulmanienne, seelienne... pour s'emparer de postes, de responsabilité, de façons insidieuses de préparer le terrain à l'avènement du Mal et de l'Horreur sur le Cybermonde.
Mais il serait erroné de supposer que toutes les émigrations de Bruns soient des infiltrations.

En effet, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'élections (voir "Un peu de Confédération Libre en Empire Brun?", dans ce numéro) qu'il n'y a pas de politique. Pour obtenir des postes, des avantages, les ambitieux usent parfois de stratégies sournoises, tout à fait dignes des Bruns. Il en résulte que, suite à des accusations suffisamment élaborées, soigneusement orchestrées, par des rivaux disposant des appuis qu'il faut, quelques uns ont pu se voir taxer de traitres ou d'hérétiques, quand ce n'est pas, comme couramment, les deux chefs d'inculpation qui s'accumulent.
Les avenirs politiques se retrouvant alors fortement compromis, l'exil apparait alors comme une solution. Non seulement pour tenter d'esquiver l'emprise de l'Injustice Brune, mais également pour explorer de nouveaux terrains de jeu où assouvir une soif souvent inextinguible de pouvoir.

Cet exil offre ainsi une double échappée aux conséquences d'une dictature maléfique. Même d'ailleurs ceux qui n'ont pas subi de telles évictions, mais que l'ambiance, et la nature même de l'Empire Brun oppressent, quelque soit leur envie de partager son idéologie, doivent quelques fois fuir l'Injustice Brune en trouvant asile à l'étranger.
D'autres, avant même d'entrer pratiquement en politique, réalisent d'eux-même que, malgré leur éventuelle malveillance,, ils n'auront jamais la force d'âme nécessaire pour réussir en Empire Brun.
Ces émigrés volontaires forment une seconde catégorie de candidats à la naturalisation: ceux qui se dirigent vers un second choix pour fuir une cruauté qu'ils eussent préféré infliger parfois que subir sans cesse.

Mais outre l'infiltration et l'asile politique plus ou moins assumé, il existe une autre catégorie: l'adhésion.

Que le poids de l'ambiance malfaisante de l'Empire Brun finisse par user quelques uns, de sorte qu'ils en viennent à lui préférer une certaine sérénité, cela se conçoit.
Que certains caractères, certaines humeurs, soient incompatibles avec l'idéologie du Mal, on l'admettra.
L'Empire Brun n'est pas le seul à être victime de ce genre de fuite. Ces adhésions sont fréquentes, çà et là.

Infiltration, fuite ou adhésion sincère aux idéaux, il est facile alors de deviner la motivation qui a conduit Satauron, ancien Juge impitoyable à la capitale, a être naturalisé confédéré.
En effet, à peine débarqué en Confédération Libre, il créé une Guilde, la Commission d'Enquête sur le Respect de la Démocratie en Confédération Libre. Un organisme destiné à surveiller la vie politique Confédérée, et mieux en contrôler les excès et les dérives. N'est ce pas là une magnifique preuve.
D'autres Bruns, Gustave Gentil et Rupert Nicieux (anciennement connus respectivement sous les noms de Docteur Méchant et Lord Grievous, mais qui ont voulu tous deux tirer un trait sur ce passé qu'ils veulent révolu) ont également dans le même temps obtenu la nationalité confédérée.
L'ancien Docteur Méchant a d'ailleurs été promu: Général Gustave Gentil.

Comme quoi, il ne faut pas oublier que la naturalisation, c'est aussi une "opération destinée à donner à un animal mort l'apparence de la nature vivante"